Résumé
La résistance d'Anopheles gambiae aux insecticides constitue une préoccupation pour les programmes de lutte contre le paludisme car elle peut être un obstacle à l'efficacité de la lutte antivectorielle. La surveillance de cette résistance est une priorité pour en élaborer des stratégies de gestion et préserver les moyens de lutte contre ce vecteur majeur. L'objectif général de cette étude est d'identifier les espèces du complexe An gambiae s.l. et de déterminer la fréquence du gène Kdr chez An. gambiae s.s et An. coluzzii dans cinq sites agricoles de la Côte d'Ivoire: un site urbain, deux sites semi-ruraux (site caféiers/cacaoyers, site fruitier) et deux sites ruraux (site rizicole et un village traditionnel sans insecticide agricole). Au cours de cette étude, 2285 spécimens d'An gambiae s.l. ont été analysés à cet effet. An. gambiae s.s. (anciennement appelée forme moléculaire S) et An. coluzii (anciennement appelée forme moléculaire M) ont été les seules espèces du complexe An. gambiae identifiées dans tous les sites. La fréquence de la mutation Kdr a varié de 0,37 dans le site sans insecticide agricole à 0,95 dans le site urbain où il y a une utilisation intense d'insecticides. Trois aires de répartition de ces espèces ont été observées: une aire où l'espèce An. gambiae s.s. est dominante (sites situés en savane), une aire à dominance de l'espèce An. coluzii (dans le sud forestier) et une aire intermédiaire où les deux espèces ont des proportions comparables (en zone préforestière). La mutation Kdr a été identifiée chez les deux espèces dans tous les sites en savane et en forêt sauf dans le site sans insecticide agricole où seule l'espèce An. gambiae s.s. est résistante, ce qui montre l'accroissement du potentiel réceptif d'An. gambiae s.l. vis-à-vis du gène Kdr et une extension de la résistance de ce vecteur aux insecticides en Côte d'Ivoire.
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